On compte plus de 20 troubles épileptiques, lesquels sont provoqués par l’hyperactivité du cerveau. Une crise d’épilepsie peut être aussi subtile qu’une brève fixité du regard ou une modification soudaine de la conscience, ou aussi physique qu’une convulsion. Elle peut durer quelques secondes ou quelques minutes. Lorsqu’elle se produit, la crise peut perturber d’autres fonctions du cerveau, allant de la pensée et des émotions au fonctionnement du cœur et des poumons. Certains troubles épileptiques dont souffrent les enfants sont difficiles à contrôler, tandis que d’autres sont bien gérés grâce à la médication. Les médicaments ne peuvent guérir un trouble épileptique, mais peuvent aider à le contrôler.
Répercussions sur la planification et la sensibilisation
- Rencontrez l’élève et ses parents au début de l’année scolaire afin de discuter de la façon dont l’école peut répondre aux besoins de cet élève relativement aux troubles épileptiques. Vous pourriez, entre autres, vous informer au sujet de ce qui suit :
- des forces, des intérêts et des besoins de l’élève;
- des symptômes particuliers de l’élève;
- des déclencheurs courants des troubles épileptiques, dont la présence pourrait être réduite grâce à des mesures prises par l’école;
- de tout autre trouble connexe qui doit être pris en considération à l’école;
- des stratégies fructueuses utilisées à la maison ou dans la collectivité qui pourraient également être utilisées à l’école.
- En collaboration avec les parents et des professionnels de la santé, élaborez un plan de gestion écrit conforme aux politiques et aux protocoles connexes relevant du conseil scolaire et qui pourrait inclure, entre autres, les renseignements particuliers suivants :
- le rôle du personnel de l’école;
- à quel moment et quelles mesures d’urgence devraient être prises.
- Si l’élève prend des médicaments au cours de la journée scolaire, discutez avec les parents des effets secondaires possibles. Respectez la politique et le protocole relevant de l’école ou du conseil scolaire relativement à l’entreposage et à l’administration des médicaments.
- Collaborez avec les parents et l’élève afin de déterminer s’ils désirent partager des renseignements précis au sujet des troubles épileptiques avec les pairs et de quelle façon ils souhaitent le faire. Si tel est le cas, une consultation auprès d’intervenants en matière de santé, tels que les infirmières en santé scolaire ou communautaire, pourrait s’avérer utile.
- Prenez soin de bien vous renseigner sur la façon dont cette déficience peut avoir une incidence sur l’apprentissage, de même que sur le bienêtre social et émotionnel de l’élève. Le fait de lire à ce sujet, de poser des questions et de parler à des professionnels qualifiés améliorera votre compréhension et vous aidera à prendre des décisions visant à appuyer la réussite scolaire de l’élève.
- Développez un système qui permet de partager l’information relative à la déficience de l’élève et aux stratégies fructueuses utilisées avec les membres du personnel concernés.
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Votre sensibilisation doit commencer par un dialogue avec les parents.
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Répercussions sur l’enseignement
- Prenez en compte le fait qu’après une crise épileptique, l’élève pourrait avoir besoin d’un peu plus de temps pour retrouver son rythme en classe. Il est possible qu’il ait sommeil ou ait une difficulté temporaire à se concentrer ou à parler. Ajustez la charge de travail et les exigences en classe, au besoin.
- Soyez conscient du fait que l’élève qui est victime de crises épileptiques prolongées ou d’un épisode de crises fréquentes pourrait connaitre une détérioration de ses capacités physiques et mentales, telles que l’équilibre, la parole et le langage, de même que la coordination œil-main. Avisez les parents de tout changement observé.
- Déterminez et prenez les mesures qui s’imposent pour réduire les déclencheurs de crises courants dans le milieu scolaire. Par exemple, pour certains élèves, les crises épileptiques peuvent être déclenchées par une lumière clignotante ou scintillante, ou des motifs, incluant les écrans d’ordinateur.
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Les parents connaissent bien leur enfant et peuvent aider en donnant un
aperçu de ce qui peut être fait pour appuyer le bienêtre émotionnel
et social de celui-ci.
Collaborer afin de trouver des stratégies qui pourront être utilisées à la
maison, à l’école et dans la communauté peut
être très avantageux.
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Répercussions sur le bienêtre émotionnel et social
- Appuyez le développement des habiletés en autonomie sociale, telles que demander ce dont l’élève qui souffre de troubles épileptiques a besoin. Dans la mesure du possible, faites participer l’élève à la surveillance de l’efficacité des appuis et des stratégies utilisés dans la classe.
- Surveillez l’élève afin de détecter des signes d’anxiété, de repli sur soi et d’isolement social et, après consultation auprès des parents et de l’élève, s’il y a lieu, déterminez si des stratégies ou des appuis spécifiques doivent être mis en place.
- Faites participer l’élève et les parents à la planification des transitions d’un niveau scolaire à un autre et entre les différentes écoles.
- Prenez en compte l’utilisation du pairage pour appuyer un élève souffrant de troubles épileptiques. Si l’élève revient en classe après avoir connu une crise épileptique, le compagnon de travail peut donner un coup de main en l’aidant à compléter les travaux manqués.
- Au besoin, apportez des ajustements nécessaires aux activités sociales pour permettre aux élèves souffrant de troubles épileptiques de participer de façon sécuritaire.
- Fournissez à l’élève un endroit confortable et privé afin qu’il puisse relaxer ou dormir après avoir été victime d’une crise.
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Lors de la lecture des répercussions énumérées plus haut, prenez en considération les questions suivantes :
1. |
Ai-je besoin de reparler avec les parents afin de mieux comprendre les forces et les besoins de l’élève? |
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Oui |
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Non |
2. |
Ai-je besoin d’un apprentissage professionnel ciblé?
Si oui, quels seraient les stratégies et les sujets particuliers à examiner? |
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Oui |
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Non |
3. |
Une consultation auprès du personnel de mon autorité scolaire est-elle requise?
Si oui, quels seraient les enjeux et les questions à examiner? |
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Oui |
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Non |
4. |
Une consultation auprès des fournisseurs de services externes est-elle requise?
(p. ex. : Réseau d’adaptation scolaire, Santé à l’école, Alberta Children’s Hospital, Hôpital Glenrose)
Si oui, quels seraient les enjeux et les questions à examiner?
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Oui |
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Non |
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