Table des matières
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Augmenter le degré d’interventionSi un comportement problématique continue après qu’un enseignant a tenté une ou deux interventions modérées, un degré d’intervention plus élevé peut s’avérer nécessaire. Pour intervenir (tout en dérangeant le moins possible la classe) lorsqu’un élève se comporte mal, on peut avoir recours aux étapes suivantes.
Conclure une ententeL’habitude de Julien de tapoter sur son pupitre avec son crayon pendant qu’il travaille agace l’enseignant et les élèves qui sont assis près de lui. Au lieu de le réprimander au sujet de son comportement, l’enseignant de Julien lui a parlé, un jour, avant le début des classes et ils se sont entendus sur un seul mot, le mot « crayon », et un signal silencieux que l’enseignant utilisera lorsque Julien commencera à tapoter sur son pupitre avec son crayon. Lorsqu’il voit le signal ou lorsque l’enseignant passe près de lui et dit le mot « crayon », Julien reçoit un rappel d’arrêter de tapoter sur son pupitre avec son crayon. Offrir un nombre limité de choixOffrir des choix raisonnables et positifs redonne la responsabilité d’un comportement positif à l’élève. Par exemple, « Vous pouvez travailler calmement en groupe ou vous pouvez travailler individuellement à vos pupitres. » Les bons choix :
Offrir un nombre limité de choix :
Lors de la formulation des choix :
Par exemple, « Tu dois terminer ce devoir de mathématiques, mais tu peux choisir de répondre aux questions paires ou impaires. » Ou, « Tu ne peux pas pousser les autres et prendre leurs jouets. Par contre, tu peux choisir de t’excuser maintenant ou de t’asseoir jusqu’à ce que tu sois calmé et ensuite t’excuser. » S’assurer que les choix sont raisonnables, pertinents et acceptables. Par exemple, les jeunes élèves peuvent n’avoir que deux choix. « Tu peux aller dans le coin des mathématiques ou dans le coin de rédaction. Lequel préfères-tu? » Les élèves plus âgés peuvent avoir un plus grand nombre de choix et ils sont plus en mesure d’assumer les conséquences de leurs décisions. Par exemple, « Tu dois remettre ton projet de recherche dans deux semaines. Quel format souhaites-tu utiliser? » Les choix appropriés tiennent compte du contexte et ne causent pas de tort. Ne pas offrir d’option qu’il est impossible de concrétiser. Par exemple, « Tu peux faire ta rédaction maintenant ou pendant la récréation »; cette option n’est acceptable que si un membre du personnel est disponible pour superviser l’élève qui souhaite rester et faire sa rédaction pendant la récréation. Certains élèves peuvent avoir besoin de temps pour réfléchir avant de faire leur choix. La durée de la réflexion dépend de la situation et des choix offerts. Les choix implicites entrent en jeu si le comportement négatif se produit de nouveau, soit chez le même élève ou groupe d’élèves, ou chez un autre élève ou groupe d’élèves qui connaissent les choix. Par exemple, deux élèves doivent choisir de travailler calmement ensemble ou individuellement à leur pupitre respectif. Ils travaillent calmement pendant un certain temps et puis ils deviennent bruyants. Ceci signifie qu’ils choisissent de travailler calmement à leur pupitre respectif. De même, deux autres élèves connaissent les choix disponibles; ils savent donc qu’ils choisissent de travailler seuls s’ils deviennent trop bruyants en travaillant ensemble. Poser des questionsLe comportement peut être modifié plus efficacement si l’adulte s’arrête pour poser des questions au lieu de réprimander l’élève. Parfois, le simple fait de poser des questions encourage les élèves à porter des jugements, à envisager les conséquences et à devenir responsables de leurs gestes et de leurs paroles. Finalement, ils apprennent ainsi à réfléchir par eux-mêmes et à tirer des leçons de leurs erreurs. Par exemple, poser les questions suivantes :
Prendre le temps de parlerUne conversation amicale en dehors du temps d’enseignement peut être une occasion de conclure une entente informelle. Comme bon nombre d’autres stratégies, la conversation amicale peut redonner la responsabilité du comportement problématique à l’élève. L’enseignant et l’élève discutent et élaborent un plan d’action positif; tous deux partagent la Pour avoir une conversation amicale6 :
Créer un espace pour la réflexionLes équipes sportives demandent un temps d’arrêt pour permettre aux joueurs de quitter le terrain et de reprendre leur souffle, de discuter d’un nouveau plan ou stratégie ou de se ressaisir. Certains élèves qui ne se comportent pas bien ont besoin eux aussi d’un temps d’arrêt, c’est-à-dire de délaisser momentanément les activités de la classe avant de revenir vers le groupe. L’objectif est que l’élève reprenne le contrôle de ses émotions. Envisager de créer un endroit sécuritaire dans la classe où les élève peuvent se rendre individuellement pour se calmer, réfléchir à leurs choix et, au besoin, formuler un plan avant de rejoindre le groupe. L’espace de réflexion peut être un pupitre et une chaise dans un coin à l’abri du regard des autres élèves, mais que l’enseignant peut voir. Lorsque cela est possible, éviter d’utiliser des écrans ou d’autres barrières qui isolent l’élève, puisqu’en plus de nuire à la supervision, ces moyens peuvent s’avérer humiliants ou stressants pour certains élèves. Mettre sur pied un échange entre les classesEnvoyer un élève dans un espace de réflexion dans une autre classe peut s’avérer très efficace lorsque les camarades de classe de l’élève renforcent le comportement problématique. Chercher des conséquences logiquesLes conséquences devraient avoir un lien logique avec le comportement problématique. Par exemple, si les élèves se disputent au sujet d’un livre, le livre est confisqué et aucun des élèves ne peut y avoir accès le reste de la journée. Si le lien entre le comportement problématique et la conséquence n’est pas évident, la conséquence n’est probablement pas logique ni appropriée. Il faut noter, cependant, que chaque comportement n’est pas nécessairement assorti d’une conséquence logique, et que les conséquences ne peuvent pas régler tous les problèmes. Les directives suivantes peuvent aider à assurer que les élèves comprennent les conséquences et que ces dernières ne sont pas une « punition déguisée ».
Désamorcer les luttes de pouvoirCertains des élèves qui se livrent à des luttes de pouvoir sont intelligents et possèdent des habiletés langagières bien développées, mais ils ont tendance à agir dans leur propre intérêt et ils sont capables de manipuler les autres facilement et de les inciter à la colère. Les luttes de pouvoir peuvent également être déclenchées par un manque de sommeil, la faim ou des Les luttes de pouvoir visent souvent à distraire la personne en position d’autorité en soulevant des questions secondaires non pertinentes ou en demandant « pourquoi ». Répondre à de telles tactiques en évitant d’argumenter, mais en cherchant plutôt une Reconnaître une lutte de pouvoir pour ce qu’elle est et ensuite, si cela est possible, ignorer les tentatives de l’élève d’amorcer une lutte de pouvoir. Si cette technique ne fonctionne pas :
Pour qu’il y ait conflit, il faut au moins deux personnes; les enseignants peuvent éviter les luttes de pouvoir avec leurs élèves en choisissant de s’y soustraire. Les enseignants doivent apprendre des tactiques de retrait pour gérer les situations conflictuelles de façon calme et professionnelle. Exemples de stratégies pour se retirer d’une lutte de pouvoir
Certaines luttes de pouvoir découlent de l’incapacité des élèves à contrôler leur frustration ou leur colère. Dans certaines situations, il peut s’avérer utile d’avoir recours à des activités de soutien bien planifiées qui « interrompent » l’escalade de la colère de l’élève et guident ce dernier vers des activités qui lui permettent de se calmer, comme lire un livre ou utiliser un À l’occasion, il peut s’avérer nécessaire de faire sortir brièvement l’élève de la classe s’il s’entête à argumenter ou s’il devient provocant. Par exemple, demander à un élève de travailler à un pupitre placé à l’extérieur de la classe pendant quelques instants peut empêcher le comportement de l’élève d’empirer et de se transformer en une véritable confrontation. Utiliser les renvois au secrétariatIl s’avère parfois pertinent de demander à un élève de quitter la classe et d’aller au secrétariat. Pour que cette stratégie soit efficace, tous les enseignants de l’école doivent comprendre ce qui a été convenu à l’échelle de l’école en ce qui concerne :
Utiliser les contratsUn contrat officiel peut être utilisé pour exiger qu’un élève adopte un comportement positif ou qu’il accepte une conséquence négative comme la perte de privilèges (p. ex., participer aux programmes dans la salle à manger ou à des activités parascolaires). Un contrat officiel comprend une description des comportements acceptables (et si cela est nécessaire, une description détaillée de ce qui n’est pas acceptable) et il indique les récompenses (p. ex., garder ses privilèges, avoir le droit de continuer à fréquenter l’école) ainsi que les conséquences liées aux comportements négatifs. Toutes les parties concernées prennent connaissance du contrat et le signent. Les « parties » peuvent inclure, entre autres, l’administrateur, l’enseignant, l’élève, les parents et tous les autres membres de l’équipe d’apprentissage de l’élève, comme les conseillers scolaires ou les agents de liaison avec la famille. Voici les caractéristiques d’un contrat officiel :
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