Accent
ensemble des caractéristiques phonétiques de diction d'un locuteur dans une langue donnée (l’accent est propre à une région ou à un milieu social et peut se caractériser par des altérations du débit, de la prononciation et de l'intonation)
Affixe
morphème qui s’ajoute avant (dans le cas du préfixe) ou après (dans le cas du suffixe) la racine (ou le radical) de sorte à former un nouveau mot
Appui
aide offrant un soutien qui amène l’élève à dépasser son niveau de compétence actuel. Ce concept s’appuie sur l’idée selon laquelle l’élève doit recevoir au départ un soutien important pour résoudre des problèmes, ce soutien diminuant au fur et à mesure que se développent les connaissances et les habiletés de l'élève. Ce soutien peut être fourni par l’enseignant, les pairs ou l’environnement de l’élève.
Bilinguisme
capacité à communiquer (les habiletés de communication de base) et à traiter l’information (les habiletés langagières cognitives) dans deux langues (ou deux dialectes)
Capacité mnémonique
capacité relative à la mémoire
Circonlocution
stratégie pour contourner une lacune dans son vocabulaire en se servant d’un autre mot ou d’une description pour nommer une idée ou un concept pour lequel il existe une expression précise (p. ex., dire « le bouton qui fait couper le son » au lieu de « la touche sourdine »)
Cohésion d’un message ou d’un texte
liage ou enchainement corrects d’idées dans un ensemble organisé qui a du sens grâce à la présence appropriée d’éléments tels que :
- la structure textuelle d’un type de texte donné,
- un titre et des intertitres,
- une organisation en paragraphes,
- des mots de substitution (pronoms, synonymes, etc.),
- des connecteurs
Collocation
une association habituelle d’un mot à un autre qui, sans être fixe, est un rapprochement de termes généralement accepté (p. ex., courir vite, mener une enquête). Lorsqu’aucune variation de la collocation n’est permise, on parle d’« expression figée » ou de « locution figée » (p. ex., passer son tour). Dans certains cas, ces expressions se transforment en unité lexicale (p. ex., « au fur et à mesure », « il n’y a pas de quoi » ou « pas question ») .
Comportement paralinguistique
ensemble des moyens de communication qui ne font pas partie du système linguistique, mais qui peuvent accompagner et renforcer la parole (p. ex., les expressions du visage, le regard, la proximité, les gestes, les mimiques, pointer un objet ou un pictogramme)
Connecteur
mot ou groupe de mots dont la fonction est d’établir un rapport logique entre deux éléments du texte ou du discours tels que des parties de phrase, des phrases, des paragraphes ou des chapitres
Parmi les connecteurs, on compte les mots de liaison, les conjonctions et les marqueurs de relation.
Conscience métalinguistique
capacité de porter attention sur certaines données linguistiques telles que les variétés de langue, le fonctionnement du langage ou l’acquisition du langage
Conscience phonologique
capacité de reconnaitre les différentes unités sonores de la langue orale, de reconnaitre et de manipuler la relation entre ces sons et les symboles qui les dénotent, de segmenter les mots et de manipuler oralement les différentes composantes des mots telles que les phonèmes et les syllabes
Débit
la vitesse ou le rythme qui caractérisent la manière d’énoncer, de parler
Décodage (voir : Habileté stratégique en décodage)
Dénomination rapide, ou dénomination automatique rapide, d’objets
technique servant à mesurer la vitesse du traitement cognitif en déterminant avec quelle rapidité une personne nomme des couleurs, des chiffres, des objets ou des lettres
Cette mesure est un facteur dans la prédiction de la fluidité de la lecture.
Descripteur
élément descriptif situé avec d’autres sur une échelle de cinq paliers qui servent de critères indiquant les degrés de développement d’une habileté langagière précise dans l’un des quatre domaines langagiers
Les descripteurs permettent d’établir le profil initial, de guider la programmation ou d’évaluer le progrès d’un élève ayant des besoins en francisation. Les descripteurs ont été conçus pour mettre l’accent sur la capacité de l’élève et reflètent les exigences du Programme d’études de français langue première (M à 12) d’Alberta Education.
Développement langagier, bilingue ou multilingue
le développement de la capacité de communiquer et de traiter l’information dans deux ou plusieurs langues
Dialecte
composante de la variété linguistique et, par conséquent, de la diversité linguistique
Les dialectes sont des façons particulières de parler ou d’écrire une langue ; d’un point de vue neurologique, la distinction entre deux dialectes est la même que celle qui se fait entre deux langues.
Les dialectes d’une même langue sont mutuellement intelligibles, alors que, généralement, les langues ne le sont pas. En général, on prend en compte trois critères pour déterminer si deux systèmes linguistiques constituent des dialectes ou des langues indépendantes. Les dialectes doivent :
- être mutuellement intelligibles sans apprentissage préalable;
- se parler à l’intérieur d’un territoire politiquement unifié; et
- posséder un système d’orthographe commun.
Discrimination auditive (voir : Habileté en discrimination auditive)
Discursive (voir : Habileté discursive)
Domaine langagier
grande catégorie de l’utilisation de la langue; les Seuils repères pour la francisation sont divisés en quatre domaines langagiers : l’écoute, l’expression orale, la lecture et l’écriture
Puisque les attentes langagières sont adaptées au niveau développemental de l’enfant, les Seuils repères pour la maternelle comprennent seulement les domaines de l’écoute et de l’expression orale.
Les domaines langagiers peuvent être :
- réceptifs (quand il s’agit de comprendre des paroles ou du texte), ou
- productifs (quand il s’agit de parler ou d’écrire),
ou encore :
- oraux (quand il s’agit de parler ou d’écouter), ou
- écrits (quand il s’agit d’écrire ou de lire).
De plus, chaque domaine langagier des Seuils repères pour la francisation comporte quatre sortes d’habiletés langagières, à savoir linguistiques, stratégiques, sociopragmatiques et discursives.
Écoute
capacité d'entendre, de traiter et d'interpréter des énoncés en discernant les sons, le débit, l’intonation, le rythme, le volume et les pauses d’un énoncé oral; l’écoute permet aussi à l’élève d’adapter sa communication au contexte social et d’anticiper le type et le contenu du message communiqué
C’est tout d’abord par l’entremise de l’écoute que l’élève en francisation s’implique dans le processus d’acquisition langagière.
L’écoute, l’expression orale, la lecture et l’écriture constituent les quatre domaines langagiers.
Écriture
l’exploration, la formulation, l’expression et la communication de ses pensées par le biais de différents types de texte
L’écriture implique une intention de communiquer à un public particulier sur un certain ton et en empruntant une voix appropriée. L’orthographe, la ponctuation, la morphosyntaxe, la cohésion et le choix des mots sont tous des éléments du processus d’écriture.
L’écriture, la lecture, l’expression orale et l’écoute constituent les quatre domaines langagiers.
Élision
fait de ne pas prononcer une voyelle lorsqu’elle précède une autre voyelle; surtout un phénomène de l’oral, l’élision peut être marquée à l’écrit par une apostrophe, mais ce n’est pas toujours le cas (p. ex., « Je n’veux pas sortir! »)
Ellipse
omission d’un ou de plusieurs éléments de la phrase sans que celle-ci cesse d'être compréhensible
Élocution (voir : Habileté en élocution)
Expression orale
l’intonation, le rythme et les pauses d’une personne qui parle, ainsi que l’aspect non verbal, tel que le gestuel et l’expression du visage, qui soutiennent la communication
Savoir communiquer oralement implique aussi la capacité de transmettre un message de façon logique, pour une intention particulière et dans divers contextes. La prise de parole est donc une composante essentielle non seulement à l’acquisition des habiletés langagières, mais aussi à la construction des savoirs et au développement identitaire et culturel de l’élève francophone.
L’expression orale, l’écoute, la lecture et l’écriture constituent les quatre domaines langagiers.
Familles de mots et mots dérivés
mots dérivés et mots composés formés à partir de la même base, ou radical
Les mots de la même famille ont aussi des rapports sémantiques (au niveau du sens). Les mots dérivés sont les nouveaux mots formés par l’ajout d’un affixe (préfixe ou suffixe) à une racine ou à un radical.
Francisation
programme offert par les autorités régionales francophones et appuyé par le ministère de l’Éducation de l’Alberta qui a pour but d’aider les enfants ou les élèves admissibles qui sont inscrits dans un programme d’éducation francophone à acquérir les compétences en langue française qui leur permettront de s’intégrer pleinement sur les plans social, scolaire et culturel comme citoyens francophones dans leur communauté et dans la société canadienne. Ainsi, la francisation est un programme essentiel à la réalisation de la double mission de l’école francophone, soit la réussite éducative des élèves et la construction d’une identité francophone (adapté du Guide de l’éducation, Alberta Education).
Graphème
lettre, ou combinaison de lettres, qui représentent un seul phonème
La correspondance systématique entre phonèmes et graphèmes constitue le principe alphabétique
Habileté en langage cognitif
capacité d’utiliser la langue pour comparer, classifier, raisonner, analyser, synthétiser, évaluer, résoudre les problèmes, inférer ou formuler et manipuler des pensées
La complexité et l’ampleur des habiletés à élaborer, tant sur le plan langagier que sur le plan intellectuel, font que le développement des habiletés en langage cognitif requiert un temps et un réinvestissement plus importants (de 5 à 10 ans). La progression des élèves en francisation aux paliers 3, 4 et 5 semble souvent se faire au ralenti et les appuis doivent se maintenir même si l’élève maitrise bien les habiletés de communication de base.
Habileté en communication de base
habileté nécessaire pour interagir socialement au quotidien développée par tous les locuteurs de la même langue.
Les élèves en francisation acquièrent rapidement l’habileté en communication de base, car le langage associé à cette habileté est très contextualisé et peu spécialisé, contrairement au langage spécialisé et décontextualisé qui est associé aux habiletés langagières cognitives.
Habileté en discrimination auditive
capacité de discerner les sons de la langue (les phonèmes)
Cette habileté langagière est particulière au domaine de l’écoute.
Habileté discursive
capacité d'utiliser la langue pour établir, structurer et organiser des liens entre les idées au moyen :
- de structures organisationnelles (types de texte et de discours);
- de procédés de cohésion (les connecteurs) ou de transition.
Habileté en élocution
capacité d'exploiter les aspects de l’expression orale, de prononcer les mots et d'articuler les phrases de sorte à assurer une communication efficace
Les habiletés en élocution comprennent aussi les aspects prosodiques de l’expression orale, soit l’intonation, l’accentuation, le rythme, la prosodie, les tons et les pauses.
L’élève pourrait garder des traces d'un accent étranger, ce qui n'a aucun inconvénient pourvu que cet accent n’entrave pas la communication.
Particulières au domaine de l’expression orale, les habiletés en élocution font partie des habiletés langagières qui déterminent la compétence en communication.
Habileté en lecture fluide
capacité de lire à voix haute ou dans sa tête avec aisance, précision et expression
La fluidité contribue à établir un pont entre le fait de reconnaitre des mots écrits et la compréhension en lecture. Cette habileté langagière est particulière au domaine de la lecture.
Habileté langagière
composante d’un ensemble (d’habiletés langagières) représentant la compétence de communication, c’est-à-dire, la capacité de comprendre et de s’exprimer de façon spontanée et convenable dans des contextes sociaux ou scolaires structurés ou non structurés
Dans les Seuils repères pour la francisation chaque domaine langagier comporte des habiletés linguistiques, stratégiques, sociopragmatiques et discursives. De plus, chaque domaine comprend une sorte d'habiletés linguistiques qui lui est particulière, l’écoute comportant des habiletés en discrimination auditive, l’expression orale, en énonciation, la lecture, en lecture fluide et l’écriture, en révision.
Habileté linguistique
habileté de base de la compétence communicative, elle consiste à pouvoir formuler et interpréter des phrases grammaticalement correctes et composées de mots pris dans leur sens habituel
Les habiletés linguistiques exigent la connaissance des éléments lexicaux, conventionnels (grammaire, ponctuation, orthographe) et phonologiques nécessaires pour comprendre une langue et s’exprimer dans cette langue.
Dans les Seuils repères pour la francisation, on retrouve les habiletés linguistiques :
- en lexique,
- en morphosyntaxe,
- en discrimination auditive (lecture),
- en énonciation (expression orale).
Les habiletés linguistiques comptent parmi plusieurs habiletés langagières qui déterminent la compétence de communication.
Habileté linguistique en lexique
connaissance de l’ensemble des mots et des locutions disponibles dans un certain contexte
Il existe des lexiques associés à des champs de connaissances, (p. ex., ;les lexiques du hockey, des sciences ou de la médecine). Alors qu'un lexique consiste en tous les mots d'un champ de connaissance donné, un vocabulaire est composé de tous les mots et locutions d'un tel champ qui sont utilisés par une personne.
L'habileté linguistique en lexique comptet parmi plusieurs habiletés langagières qui déterminent la compétence de communication.
Habileté linguistique en morphosyntaxe
favorise le traitement des structures de phrase en respectant les règles grammaticales
Elle peut aussi bien porter sur les formes des mots déterminées par les flexions régulières et irrégulières (les terminaisons des mots) que sur l’agencement des marques syntaxiques autour du nom (déterminants, etc.), du verbe (pronoms, etc.), de l’adjectif et de l’adverbe, ou encore sur l’organisation des mots et groupes de mots formant un énoncé ou une phrase.
Les habiletés linguistiques en morphosyntaxe comptent parmi plusieurs habiletés langagières qui déterminent la compétence de communication.
Habileté sociopragmatique
capacité de gérer des facteurs influençant l’utilisation de la langue selon le contexte social ou, plus précisément, d'exprimer différentes idées en adaptant le langage en fonction de la personne ou du contexte et en comprenant et en suivant les conventions sociales, les comportements non verbaux et les pratiques et les savoirs culturels
Les habiletés sociopragmatiques comprennent les conventions sociales de la communication telles que les rituels d’interaction, les codes de politesse (l’usage du tutoiement ou du vouvoiement, l’expression de l'accord ou du désaccord), les expressions idiomatiques ou figées (p. ex., « les voitures de course » et non les « automobiles de course »), les expressions de sagesse (proverbes ou dictons) ou les clichés populaires (poncifs, slogans publicitaires) et les registres de langue ou les « marqueurs sociaux » qui touchent à des questions de prestige ou d’appartenance.
Les habiletés sociopragmatiques comptent parmi plusieurs habiletés langagières qui déterminent la compétence de communication.
Habileté stratégique
recours à divers moyens, linguistiques ou autres, pour permettre la communication
Dans les Seuils repères pour la francisation, chaque domaine fait appel à des habiletés stratégiques précises :
- l’écoute en exige en clarification;
- l’expression orale nécessite l’emploi de divers moyens pour transmettre un message;
- la lecture requiert le décodage et la reconnaissance globale des mots;
- la compréhension écrite demande l'emploi de stratégies pour soutenir ses apprentissages.
Les habiletés stratégiques comptent parmi plusieurs habiletés langagières qui déterminent la compétence de communication.
Habileté stratégique en décodage
capacité de reconnaitre un mot de façon autonome en utilisant les correspondances graphème-phonème
Homographe
mot orthographié de la même manière qu’un autre dont la signification est différente et qui peut ou non se prononcer de la même manière (p. ex., dans « Le vent est de l’est.»)
Homonyme
terme qui désigne à la fois les homographes et les homophones
Homophone
mot prononcé de la même manière qu’un autre dont l’orthographie et la signification sont différentes (p. ex., « chant » et « champ »)
Identité francophone
Une personne peut s’identifier comme francophone parce qu’elle parle français ou parce qu’elle partage des liens culturels ou communautaires francophones. D’après l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés et conformément à l’article 10 de la School Act de l’Alberta, le parent ayant droit peut faire instruire son enfant dans une des écoles francophones de l’Alberta. Dans une famille où un parent est ayant droit francophone, l’autre parent devient aussi ayant droit.
Identité, développement
L’identité globale d’une personne ou d'un groupe consiste en plusieurs aspects qui, tout en évoluant selon les contextes et selon le temps permettent de distinguer cette personne ou ce groupe d’une autre ou d'un autre groupe. Chaque personne possède une combinaison unique de ces aspects identitaires qui la définissent.
Inclusion, milieu inclusif
Dans le système d'éducation en Alberta, l’inclusion vise des milieux d’apprentissage encourageants, respectueux et sécuritaires qui favorisent la réussite des élèves quels que soient ses capacités, sa langue, ses origines culturelles, son sexe ou son âge.
Insécurité linguistique
malaise résultant de la prise de conscience d’un écart entre sa propre production linguistique et ce qui est valorisé dans sa communauté
On parle de la sécurité linguistique des locuteurs qui, pour des raisons sociales variées, loin de se sentir que leur façon de parler soit remise en question, la considèrent plutôt comme étant la norme.
Intonation
ensemble de variations de hauteur et d’intensité créer par la voix d'une personne qui parle ou qui lit de sorte à former la courbe mélodique de la phrase
L’intonation peut exprimer l’humeur, l’état d’esprit ou l’intention de communication de la personne qui parle, et ainsi faire varier le type d’une phrase donnée (p. ex., une affirmation peut devenir une interrogation si l’intonation est montante).
Langue cible
la langue que quelqu’un souhaite apprendre ou voudrait faire apprendre.
Dans le contexte albertain où l’anglais domine, la langue cible est souvent une langue autre que l’anglais, p. ex., le français ou la langue familiale.
Langue dominante
langue habituellement parlée entre les membres d’une même famille.
Certaines familles peuvent parler plusieurs langues.
Lecture
traitement d’un texte comprenant les processus du décodage et de la construction du sens
Le processus du décodage implique la maitrise de la correspondance graphème-phonème ou la compréhension de la représentation d’idées ou de concepts par des lettres, des chiffres ou des symboles. Le processus de la construction et de la transmission du sens implique un traitement global et récursif du texte écrit pendant lequel le lecteur formule des hypothèses à partir :
- de ses schèmes expérientiels (ses connaissances, ses expériences, son milieu sociolinguistique et culturel);
- des indices graphiques, morphosyntaxiques et sémantiques du texte;
- de ses schémas cognitifs (p. ex., ses connaissances de la structure des types de texte).
La lecture, l’écriture, l’expression orale et l’écoute constituent les quatre domaines langagiers.
Lecture fluide (voir : Habileté en lecture fluide)
Lecture ou reconnaissance globale du mot (ou reconnaissance logographique)
traitement du mot comme il s’agissait d’une image, se fiant à certains traits saillants visuels du mot écrit, parfois des lettres, parfois la longueur du mot ou même d'un groupe de mots (p. ex., les logos publicitaires, les prénoms des élèves de la classe)
Ce traitement visuel des mots permet la construction des connaissances orthographiques ultérieures.
Lecture par groupe de mots
lecture par découpage de la phrase ou du texte en unités de sens
La lecture par regroupement de mots (ou par groupes de souffle) se fait en fonction des indices syntaxiques qui permettent de repérer dans la phrase les éléments qui sont reliés par le sens et qui forment une unité ensemble (p. ex., « une équation binominale » et « mon petit crayon rouge »).
Lettre muette
lettre que ne se prononce pas dans un mot
On retrouve des lettres muettes placées :
- au début du mot (homme, heure, habit);
- au milieu du mot (rhume, aujourd’hui);
- à la fin du mot (chaud, loup, vert, plomb).
Lexique (voir : Habileté linguistique en lexique)
Littératie
habileté à acquérir, à créer, à associer et à transmettre un sens dans une multitude de contextes (Government of Alberta, 2010, p. 3)
Le concept de la littératie ne se limite donc pas à la capacité de lire et d’écrire dans un système d’écriture quelconque, mais concerne également la capacité d’appliquer le savoir qui en découle dans une variété de contextes et par différents modes de représentation en français.
Mémoire auditive ou verbale
capacité de retenir des informations relatives à une parole ou au langage pendant une brève période (de trois à quatre secondes)
Mémoire de travail
système de la mémoire utilisé pour stocker et manipuler activement l’information temporaire afin de l’utiliser; également appelée mémoire à court terme
Métacognition
processus mental permettant à l’élève d’observer son propre fonctionnement cognitif et affectif et de prendre en charge son processus d’apprentissage
L’acquisition de connaissances et d’habiletés métacognitives par l’élève lui permet de mobiliser ses ressources pour gérer ses apprentissages et comprend :
- la connaissance de soi comme apprenant;
- la connaissance de la tâche à effectuer;
- la connaissance des stratégies à utiliser;
- la capacité de réguler ses apprentissages, c’est-à-dire la capacité de planifier, de faire un suivi, de vérifier, de modifier, d’évaluer et d’agir au besoin;
- la prise de conscience de la pertinence et de l’efficacité de ses attitudes, de ses connaissances, de ses façons de faire.
Adapté d’Archambault, J., et Richer, C. (2007). Une école pour apprendre. Montréal (QC), Chenelière Éducation, p. 39‑46.
Métalinguistique
aptitudes à réfléchir et à porter un jugement sur les différentes composantes et règles de fonctionnement de la langue et, dans un sens plus large, sur le fonctionnement des textes et des discours
Morphème
plus petite unité distinctive portant un sens, dans une phrase ou un mot (p. ex., les radicaux ou racines, les préfixes et les suffixes)
Morphosyntaxe (voir : Habileté linguistique en morphosyntaxe)
Mot polysémique
mot à plusieurs sens (p. ex., « table », « montre » ou « lettre »)
Multilinguisme
dans sa forme la plus simple, cohabitation de deux ou de plusieurs langues, ou chez l’individu ou comme phénomène social
Orthographe inventée
tentative de production écrite d’un mot fondée sur les connaissances qu’à l’élève du système d’écriture et de son fonctionnement
Palier
échelon de l’échelle progressive d’une habileté langagière particulière faisant partie d’un des quatre domaines langagiers
Chaque niveau des Seuils repères pour la francisation est organisé en cinq paliers qui reflètent :
- le développement langagier progressif à l’intérieur de chacun des niveaux;
- la manière dont le développement langagier et les attentes linguistiques et scolaires augmentent d’un cycle à l’autre.
Paralinguistique (voir : Comportement paralinguistique)
Paronyme
mot qui se ressemble à un autre par sa forme et sa prononciation, mais qui n’en a pas du tout la même signification
Les paronymes sont différents des homophones parce qu’ils ne se prononcent pas de la même manière. Ce ne sont pas non plus des synonymes (p. ex., justesse/justice; croitre/croire, colorer/colorier).
Phonème
son qui permet de distinguer deux mots ou, plus précisément, la plus petite unité distinctive de la chaine parlée (p. ex., lampe/rampe)
Un seul phonème peut modifier le sens d’un mot. Un mot peut être composé d’un seul phonème (p .ex., « eau »).
Le français compte environ 37 phonèmes, l’anglais en compte 44 et l’espagnol, 34. Les élèves qui apprennent une langue butent parfois sur des sons qui n’existent pas dans leur langue dominante, d’où la nécessité de prévoir plus de temps pour le développement de la conscience phonémique dans la langue d’enseignement chez les élèves ayant une autre langue dominante que le français.
Voir « Phonétique et compréhension orale du français », Québec français, Automne 2011, No 163, p. 63-65.
Phonétique (voir : Structure phonétique)
Polysémique (voir : Mot polysémique)
Reconnaissance globale du mot (voir : Lecture ou reconnaissance globale du mot)
Registre de langue
variété d’une langue, ajustée à une situation sociale particulière
Dans les Seuils repères pour la francisation, on reconnait quatre registres de langue : populaire, familier, informel et formel. Ces registres se distinguent par la qualité de l’expression, du vocabulaire utilisé et de la syntaxe. Les registres influencent le style et la couleur du message et contribuent à la richesse de la langue.
Registre familier
variété de langue utilisée entre proches ou personnes appartenant à un même regroupement social caractérisé par une absence de lien hiérarchique rigide entre interlocuteurs
Ce niveau de langue est généralement employé à l’oral, par exemple, entre élèves en classe.
Registre formel
niveau de langue très raffiné, calqué sur l’écrit
Ce registre est peu utilisé à l’oral, mais est fortement employé dans les textes littéraires ou théoriques.
Registre informel
niveau de langue correspondant à un langage correct et plutôt impersonnel accepté dans une communauté pour des échanges professionnels ou officiels et qui peut normalement être compris par tous les francophones
Ce niveau de langue est utilisé dans les médias et, à l’écrit, dans les documents, les lettres et les travaux scolaires.
Registre populaire
variété de langue s’éloignant des règles de sorte à admettre à peu près tout : anglicismes, termes impropres, termes péjoratifs, termes vulgaires, verbes mal conjugués, mauvais emploi du genre et du nombre, contractions de prépositions et d'articles, sons remplacés par d'autres
Ce niveau de langue n’est pas approprié dans la plupart des milieux sociaux.
Révision
repérage et correction des erreurs par rapport aux conventions de la langue (orthographie, ponctuation, et grammaire), soin du choix de mots, clarification du sens des phrases et vérification de leur qualité par rapport à l’organisation d’ensemble du texte, l'intention de communication, l’objectif et le public cible
Particulière au domaine de l’écrit, l’habileté en révision est une des habiletés langagières qui déterminent la compétence de communication.
Rythme
rapport entre les syllabes fortes, les syllabes faibles et les pauses de la langue parlée
Seuils repères
ensemble de descripteurs des habiletés langagières d’un enfant qui permettent de suivre et d’évaluer son développement langagier progressif à travers une série de niveaux
Seuils repères pour la francisation sont une ressource d’appui qui permet de suivre les enfants d’âge préscolaire jusqu’à la 12e année.
Sociopragmatique (voir : Habileté sociopragmatique)
Stades de développement langagier
l’acquisition et l’apprentissage du langage se déroulent parallèlement au développement de nombreuses autres aptitudes cognitives, physiques, sociales et affectives
Bien que tous les enfants soient différents, et qu’ils acquièrent leurs habiletés à des moments différents, on observe des sortes d’étapes générales qui permettent de formuler certaines généralisations qui aident à comprendre le développement du langage chez le jeune enfant.
Stratégie
catégorie d’actions socioaffectives, métacognitives ou cognitives utilisées dans le but de la réalisation d’une tâche
Une stratégie est efficace seulement lorsqu’elle répond à un besoin précis dans une situation particulière. Selon le but à atteindre, on peut faire appel à une ou à plusieurs stratégies.
Stratégie (ou habileté stratégique) en compréhension écrite
procédé soutenant l’apprentissage de la lecture en développant la compréhension de textes chez le lecteur
Les stratégies en compréhension écrite regroupent l’ensemble des actions, techniques, méthodes ou procédures mobilisées par le lecteur de façon flexible et efficace lorsqu’il est en difficulté devant un texte. Ces stratégies peuvent être regroupées en catégories d’actions socioaffectives, métacognitives ou cognitives.
Stratégique (voir : Habileté stratégique)
Structure phonétique
aspect linguistique ou fonctionnel des sons du langage (phonèmes), et de leur pertinence
Syntaxe
règles grammaticales régissant l’ordre des mots, la ponctuation et la construction des phrases d’une langue
La syntaxe varie selon la langue.
Trouble langagier ou trouble du langage
trouble d’apprentissage prenant la forme d’un retard significatif dans l'utilisation et/ou la compréhension du langage verbal ou du langage écrit
Il peut s'agir d'un trouble sur le plan de la forme du langage (appelé phonologique, syntaxique et morphologique), d’un trouble de fond ou de sens (sémantique), d’un trouble lié à l’utilisation de la langue (pragmatique) ou d’une combinaison de ces sortes-là.
Type de texte
catégorie du classement d'un texte selon le but qu’il sert et sa structure
Les textes peuvent être narratifs, descriptifs, explicatifs, argumentatifs ou dialogiques. Un texte peut constituer une unité hétérogène comportant plusieurs séquences ou microtextes différents (p. ex., une fable peut contenir des séquences dialogiques ou descriptives insérées dans la séquence narrative dominante).
Vocabulaire
ensemble des mots et des locutions que connait un individu et dont il peut disposer pour entrer en communication avec autrui
On distingue entre les vocabulaires actif et passif d’une personne.